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L'Experience de la solitude

Comment renouer avec l’essentiel, s’écarter de l’agitation du quotidien pour retrouver le silence ?

Cette quête intérieure peut être vécue dans le désert, en pleine nature, dans des monastères ou dans des endroits incroyablement reculés, voire inaccessibles.

Frédéric Lenoir nous entraîne aux confins du monde, vers celles et ceux qui ont décidé de se retirer loin de tout. Le premier mouvement de la vie monastique est l’exil, la solitude. Le mot « moine » qui vient du grec ancien « monos » veut dire « seul ». Pour parvenir à cette unité́, le moine doit mourir au monde et à lui-même.

Nous démarrons notre voyage au Nord du Népal, dans la région du Mustang. Les moines bouddhistes Palden et Thupten vont s’isoler pendant trois nouvelles années. Ils souhaitent à-travers leur retraite parvenir à couper tous leurs attachements du Samsara avant de pouvoir un jour transmettre ces mêmes enseignements pour le bien de tous les êtres. Dans la tradition chrétienne, la plupart des ermites témoignent du fait que, malgré́ eux, ils ont reçu l’appel de la solitude. C’est le cas d’Abba Tesfay, âgé désormais de 84 ans.
Nous sommes au nord-est de l’Ethiopie, dans la région du Tigré qui jouxte les frontières de l’Érythrée et du Soudan. Il est le moine en charge de l’église de Maryam Korkor, l’une des centaines de lieux saints creusés dans la montagne et perchés dans les hauteurs. Il est venu ici à l’âge de 13 ans. Son mentor lui a enseigné à s’écarter des tentations du monde et se sacrifier soi-même. Faire « retraite » du monde se manifeste aujourd’hui de manière toujours aussi impérieuse. Pour en finir avec cette effervescence moderne, de nouvelles expériences de vies en solitaire voient le jour, et avec elles, la sensation d’abolir le temps.
Nous sommes au nord-est de l’Ethiopie, dans la région du Tigré qui jouxte les frontières de l’Érythrée et du Soudan. Il est le moine en charge de l’église de Maryam Korkor, l’une des centaines de lieux saints creusés dans la montagne et perchés dans les hauteurs. Il est venu ici à l’âge de 13 ans. Son mentor lui a enseigné à s’écarter des tentations du monde et se sacrifier soi-même. Faire « retraite » du monde se manifeste aujourd’hui de manière toujours aussi impérieuse. Pour en finir avec cette effervescence moderne, de nouvelles expériences de vies en solitaire voient le jour, et avec elles, la sensation d’abolir le temps.
Nous sommes en Jamaisie dans la région administrative du nord du Québec, Sylvain Paquin est venu voir un ami trappeur qui vivait ici dans la région et n’en est jamais reparti. Coupé volontairement du monde moderne, il vit en symbiose avec la nature, sans électricité́, avec juste un panneau solaire pour pourvoir au fonctionnement de son ordinateur. Il nous raconte comment il a fait sienne la philosophie des Cree (Cris), ce peuple algonquin d’Amérique du Nord pour lesquels le loup occupe une place importante car il est associé à la force et au courage. L’imaginaire utopique fait de l’île une sorte d’Eden sur Terre, un espace dans lequel leurs occupants peuvent se réfugier.
Dans les Isles of Shoals sur la côte est des Etats-Unis, durant l’hiver, les lieux deviennent hostiles en raison des ouragans provoqués par d’incessantes tempêtes. Lentement, la nature y reprend ses droits. Une seule personne brave les éléments en s’y isolant complètement pendant de longs mois : Alexandra de Steiguer qui y vient désormais depuis plus de 22 hivers. Elle est photographe et musicienne. Sur son île, elle cherche à prendre le temps de ressentir, regarder, écouter vraiment. Pour elle, la solitude continue d’être un art de vivre, un voyage intérieur qui promet la réalisation de soi. Puis le voyage se termine sur l’océan, dans l’obscurité des profondeurs marines.
Dans les Isles of Shoals sur la côte est des Etats-Unis, durant l’hiver, les lieux deviennent hostiles en raison des ouragans provoqués par d’incessantes tempêtes. Lentement, la nature y reprend ses droits. Une seule personne brave les éléments en s’y isolant complètement pendant de longs mois : Alexandra de Steiguer qui y vient désormais depuis plus de 22 hivers. Elle est photographe et musicienne. Sur son île, elle cherche à prendre le temps de ressentir, regarder, écouter vraiment. Pour elle, la solitude continue d’être un art de vivre, un voyage intérieur qui promet la réalisation de soi. Puis le voyage se termine sur l’océan, dans l’obscurité des profondeurs marines.

Frédéric Lenoir rejoint Guillaume Néry, apnéiste qui plonge dans les profondeurs de la mer et ne cesse d’explorer la frontière des limites humaines. Le voyage intérieur dans une vraie solitude transforme sans doute l’individu à un tel point qu’il est comparable à celui qu’a pu être la découverte de continents lointains. N’est-ce pas l’une des dernières aventures de l’homme moderne ?

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